mercredi 24 septembre 2008

Guatemala + Chiapas - Sept 2008














Dimanche 31/08 et Lundi 01/09/2008 – Antigua

Un jour, quand je serai grand et vraiment riche, je n’hésiterai pas à prendre des vols directs. Pas que la tournée des aéroports US ne soit pas dénuée d’un certain charme mais l’enchainement Detroit/Newark/JFK/Houston n’est absolument plus raisonnable. Bref, si j’avais eu 200 euros à perdre j’aurai gambadé dans Antigua et évité le mode zombie. A part ça, même si Antigua est la ville touristique du Guatemala, j’ai réussi à retrouver mes repères indiens. Et ça c’est à la limite du produit dopant. Déambulations brumeuses donc, entre les rues pavées et les églises, souvent mais pas toujours, en ruine. Et si l’important c’était ça en fait ?

Mardi 02/09/2008 – Antigua
Un jour, quand je serai grand et vraiment riche, je prendrai une chambre dans l’hôtel Santo Domingo. Parce qu’avoir inclus dans les prestations : des musées, une crypte, un ancien cimetière et une armée de perroquets c’est quand même la méga classe. Sorti de cette frustration j’enchaine les couvents (las capuchinas, Santa Clara), les églises (la Merced, El Carmen, San Francisco), la Gallo et les margaritas. Avant de conclure sur le toit du sky café fasciné par le light show des orages retenus par les montagnes et volcans qui ceinturent la ville


















Mercredi 03/09/2008 – Antigua & Panajachel
Premier accroc, pas de bus pour Panajachel avant 13h. Donc, dernier tour forcé dans Antigua afin de partir avec moins de regrets. Finalement, sans conséquences puisque je n’aurai pas fait grand-chose de plus en arrivant deux ou trois heures plus tot. Attention, il ne s’agit pas de comprendre qu’il s’agit la d’une étape Banania. Car installé au bord du lac Atitlan, scotchage en règle, que personne ne bouge. Il s’agit la d’une PUTAIN DE VUE. Un peu comme si trois Vésuve avaient ouvert un compte à Genève. Grandiose.















Jeudi 04/09/2008 – Panajachel & environs
La cible du jour, deux des villages qui bordent le lac. Et liaisons en barque à moteur. Arrivée en fanfare à Santiago Atitlan. Un coté martial et tribal. Une messe et quelques montées/descentes plus tard, j’accoste à San Pedro la Laguna. Visite guidée du musée Tz’unum Ya’ afin de s’imprégner du folklore et de la géologie locale. Les premières averses arrivent. Encore un prétexte pour glander une Gallo à la main. Rentré sur Panajachel la fin d’aprèm est arrosée voir délugeuse. Et la je ne parle pas de bière. La calle Santander, d’habitude si animée est vide. Les vendeuses sont dépitées. Demain, réveil à 05h30 et gros transfert pour le Mexique.




















Vendredi 05/09/2008 – San Cristobal de las Casas
Un couvent et des nones recluses, un lac, une frontière bordélique, on est sur les bases du record péruvien. En attendant, bienvenue dans le Chiapas et à San Cristobal de las Casas. Un coté trop policé, trop occidentalisé. Et puis Comitan est passé à la trappe car le besoin de constructions mayas devient quasi ingérable. Demain, Ocosingo marquera le début d’un nouveau départ.














Samedi 06/09/2008 – Ocosingo
Arrivée chanceuse et sexy à un horaire raisonnable. Localisation chanceuse du bon collectivo pour le site de Tonina. Et voici donc le premier site Maya. Une ville pyramidale posée sur un flan de montagne édifiée par une tribu dont la passion était le tranchage de tête. 80 mètres de grimpette sous une chaleur étouffante. J’ai du perdre cinq litres d’eau. Peut être pas le site le plus grandiose mais une excellente introduction en douceur. Surtout quand on repart avec sa tête. Et puisqu’on parle de guillotine, celle d’un entraineur mono sourcils vu en différé sur ESPN ne devrait pas tarder à tomber. La chance a tourné.





















Dimanche 07/09/2008 - Palenque
Trois heures plus au nord, Palenque. En vingt minutes je suis sur l'objectif du jour. Une ancienne citée située dans un parc national qui annonce la jungle. La chaleur monte encore d'un cran, rendant le site encore plus mystico/mystérieux. Succession de temples en tout genre et vestiges en foret le long de la rivière. C'est relativement magnifique. Petit musée pour conclure cette ballade hors du temps. Le contact est enfin établi.


















Lundi 08/09/2008 – Palenque
Un quasi day of. Avec mise au vert et excursions dans les environs de Palenque. D’abord Misol-Ha, et pas Miha-Sol comme je me suis acharné à l’appeler toute la journée. Une jolie chute d’eau d’une trentaine de mètres. Puis Aqua Azul, une suite de cascades qui en cette saison vire plutôt dans la couleur chocolat. L’aménagement de la rive donne un coté parc aquatique et l’arrivée d’un groupe d’américains du troisième âge un coté Cancun. Bref, pour l’authenticité on pose un joker et on rentre sur Palenque.

Mardi 09/09/2008 – Frontera Corozal
Et voici déjà la dernière étape mexicaine. Juste avant la frontière du Peten quatémaltèque. Organisation déjà rodée, arrivée vers 12h00 et départ dans la foulée vers l’objectif du jour : Yaxchilan. Uniquement accessible par le fleuve frontière Usumacinta ce site doit autant à ses édifices qu’à son environnement et à son accessibilité quelque peu brinquebalante. La jungle a repris le dessus et tout est redevenu un terrain de jeu pour animaux. Et voilà qu’il est déjà temps de rentrer dans ma nouvelle et belle demeure rose à toit de chaume. Pour la première fois je vais dormir sous une moustiquaire.



















Mercredi 10/09/2008 – Flores
Retour au Guatemala par une interminable piste rocailleuse. Pas de jungle à l’horizon mais une suite ininterrompue de champs. Moins glamour évidemment. Arrivée sur le lac de Peten Itza et l’ile de Flores en fin d’après midi. Jolie et charmante petit ville, paisible en cette saison creuse. Coïncidence ou presque, deuxième étape où j’ai la TV, deuxième étape où en zappant je tombe sur un match de l’équipe de France. Mieux que les quinze minutes d’Ocosingo, ces quarante minutes victorieuses donnent à mono sourcils un répit acquis laborieusement. Logique, après le foot, fin de soirée bières et pizza. Tikal est à une heure, le collectivo est repéré. Comme je n’aime pas les gens, départ à 05h00 du matin. Et pan !

















Jeudi 11/09/2008 – Tikal & Flores
05h00 du matin, on avoisine déjà les 25°c. L’heure hors taxes du guide s’est transformée en 90 minutes et c’est donc à 06h30 que l’ascension de la petite colline débute. Absolument personne sur la Plazza Mayor où se font faces les deux pyramides, cartes postale ayant fait le tour de la planète. Pourtant, chaque temple paraît encore plus grand, plus colossale, plus beau. L’ambiance dégagée par la jungle et ses animaux entre chaque édifice ajoute sa touche de mystère épais et infranchissable. Atmosphère quasi mystique. Il est seulement midi mais déjà temps de poser cette fantastique visite au rayon des souvenirs. La quinzaine de kilomètres parcourus a laissé des traces et une belle fièvre. Espérons qu’il ne s’agisse pas d’un sort , cadeau de Grande patte de Jaguar.














Vendredi 12/09/2008 – Rio Dulce
Pas totalement encore remis et toujours en mode zombie, j’arrive vers 14h00 à Rio Dulce. Pas grand chose à dire puisqu’au bout de deux bières, un violent besoin de sieste s’est fait ressentir. Réveil à 18h30, il fait nuit, on est déjà demain.














Samedi 13/09/2008 – Livingston
Toujours avec un ou deux degrés de trop, départ maritime pour rejoindre le village de Livingston et la baie de l’Amatique. Cette traversée qui n’est pas un choix puisque Livingston n’est pas joignable par voie terrestre, s’avère être une fausse croisière à travers un écosystème à couper le souffle mais une vraie bonne idée.
L’autre particularité de Livingston est sa composition ethnique. Une grande partie du village est composée des descendants garifunas issus du métissage entre esclaves noirs africains et amérindiens de l’île de St Vincent. C’est complètement bluffant, on a du mal à imaginer être encore au Guatemala. Et en remontant l’artère principale accompagné par la musique d’une île voisine on comprend pourquoi Livingston rime avec Kingston.

















Dimanche 14/09/2008 – Quirigua
En partant de Livingston j’ignorai toujours si la prochaine étape serait Chiquimula ou Quirigua. Parce que les plans « Vous longerez les bananeraies pendant 3.4 km puis au croisement empruntez un chemin pendant 2.3 km » c’est pas très motivant. Et pourtant, avec de l’audace et un peu de chance tout est joignable. Donc, Quirigua est une espèce d’annexe de Copan. On va donc dire un warm up de cette dernière. On peut également dire un bon complément à Tikal pour explorer la sculpture Maya en détails.
Des stèles sculptées et disposées (évidemment) dans la jungle. Retour au village où l’ambiance est surexcitée en ce jour de veille de fête nationale. A moins que le Guatemala ai gagné la coupe du monde.














Lundi 15/09/2008 – Chiquimula
Retour en ville, à Chiquimula à une cinquantaine de km du site de Copan. C’est bien la fête nationale et c’est bien la traditionnelle veillée des grandes visites. Révisions et suivi de la vie locale. Prendre des forces pour demain à coup de burritos, tel est le mot d’ordre du jour.












Mardi 16/09/2008 – Copan & Chiquimula
Dernier site, dernière citée. Deux heures de route afin de découvrir Copan. Quinze kilomètres à l’intérieur du Honduras c’est la première visite sous un fin crachin. Pas dérangeant. Ici, on n’est pas dans le monumental comme à Tikal mais plutôt dans le soucis du détail. Comme cet extraordinaire escalier des hiéroglyphes, véritable livre à ciel ouvert. Des monuments et des stèles faisant office de sentinelles. Des figures humaines et animales parfois inquiétantes, souvent bouleversantes. Des visages, des figures, d’une extraordinaire civilisation. Deux heures et le réel est déjà revenu. Les collectivos, les frontières, le lendemain.



















Mercredi 17/09/2008 – Ciudad Guatemala
Dernier transfert entre Chiquimula et la ciudad. Normalement trois heures, ici cinq heures. La faute à des accidents en cascade. Inquiétant. Enfin, moins que l’endroit où le bus me lâche. A force de psychotage par anticipation, j’ai l’impression d’être un poulet lâché dans un camp de renards. En fait, rien pour ce soir, à part un improbable Juve/Zénith dans un Burger King.












Jeudi 18/09/2008 – Ciudad Guatemala
C’est certain, ici, on n’est pas chez Disney. Chaque commerce possède sa grille de protection et son vigile armé. Mais le challenge est trop tentant. Un quart de la population du pays vit dans la pieuvre. Ca mérite un tour (central) du propriétaire, bordel.

















Vendredi 19/09/2008 – Ciudad Guatemala
On sent que c’est la fin. L’envie n’est plus la, contrairement à la pluie. On expédie les affaires courantes et on fait les premiers bilans. Le sujet est dégrossi mais certains points restent à éclaircir. Il me reste des Quetzals, c’est un signe.

CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008
CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008
CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008
CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008CentroAmerica 2008
CentroAmerica 2008, un album sur Flickr.

1 commentaire:

Philippe Margeault a dit…

très bien écris
voila ce qu'on va faire de toi !
rédacteur du routard !
:-)