jeudi 29 octobre 2009

Asie Express - Sept/Oct 2009

Parce que je suis sur que tu es fan d'EBM Cambodgienne ...


Acte I – DOHA 
Ou comment une mauvaise nouvelle se transforme en bonne nouvelle (à priori). Quatre heures de retard et une correspondance J+1 permettent une après midi de visites dans la capitale qatarie. Sauf qu’une ville qui compte une grue pour cinq habitants et une température dépassant les quarante degrés n’est pas à proprement parlé visitable.

 

Acte II / Scène I – Saigon
Une escale éclair à Hong Kong plus tard, l’heure est à la négociation de taxi. L’alliance franco-brésilienne se révèle d’une efficacité redoutable. Première soirée, minimum légal et quinze heures de sommeil.

(Presque) frais et dispo, voici le moment de la première randurbaine. Une fois assimilés le décalage horaire et l’extravagant taux de change à cinq chiffres, il ne reste plus qu’à gérer le flot continu de motobylettes. Un flot qui n’obéit qu’à une seule règle : passer, dès que possible. Les feux et les trottoirs n’étant pas des alliés toujours fidèles, c’est laborieusement que les jonctions s’opèrent. Théâtre municipal, hôtel de ville, cathédrale Notre-Dame et pour finir la Pagode de l’Empereur de Jade. C’est plutôt honorable pour une entrée en matière.


Journée presqu’exclusivement consacrée au Vietnam de la deuxième moitié du vingtième siècle. Palais de la réunification et musée des souvenirs de guerre. Ambiance militaro-déprimante garantie. Ce n’est évidemment pas une surprise mais la confrontation avec un passé aussi lourd ne laisse pas indemne. Des images qui peuvent aller jusqu’à l’insoutenable. L’absence d’humanité dans toute sa splendeur. Et même pas le temps de se faire une ou deux pagodes pour poser une couleur plus légère et éclaircir la journée.


Acte II / Scène II – Can Tho
Journée transport et défilement d’une partie du delta du Mekong. Cinq heures de Bus et traversée finale en Bac pour arriver à destination. De loin ça ressemble à un Saigon vaguement balnéaire. A vérifier.


Acte II / Scène III – Chau Doc
Minibus mais maxi efficacité. Ayant pu concentrer sur une demie journée tous les objectifs, une seule nuit dans ce qui sera déjà la dernière étape vietnamienne.
Une concentration aussi un peu poussée par une excitation certaine à se projeter dans ce qui est le set principal. Quelques Pagodes et un compromis acceptable.

Acte III / Scène I – Phnom Penh
Après le minibus, voici le miniboat. Une première que ce franchissement de frontière par voie d’eau. Une excellente idée car les formalités sont réduites au strict minimum. C’était attendu mais l’ambiance est beaucoup plus « indienne ». A la fois de part la qualité des sites mais aussi de par la pression appuyée des demandes et offres en tout genre. En attendant, une excellente après-midi consacrée au Musée national et au Palais royal.

Deuxième journée dans la capitale cambodgienne. Immersion dans la marché du Dôme de Psar Thmei. Des odeurs et des étals pas toujours certains. Un long trek haché par les averses et les pauses qui s’achève au Vat Phnom, épicentre religieux et simiesque de la ville.


Troisième partie, finale, de l’approche de Phnom Penh. Le long trajet vers le musée Tuol Sleng (via le monument de l’indépendance), à peine achevé, que le temps s’arrête en 1979. Le Tuol Sleng Museum est une photographie des quatre années du régime Khmer Rouge. Absolument incroyable. Oui, c’est cela, quelque chose que l’on ne peut pas croire. Une suite de cellules et de photos installées dans l’ancien lycée devenu prison de haute sécurité. Dix sept mille détenus, dix sept mille morts. Après une transition au Vat Ounaloum, retour salvateur en 2009 dans un stade olympique ouvert au public. Le Cambodge d’aujourd’hui est nettement plus joli


Scène II – Siem Reap
Arrivé dans ce qui est le plat de résistance du voyage. Rapidement (bien) installé, le tour de la petite ville est très agréable. Un joli Vat, des moines et des chats, quelques bières et une ébauche de plan d’action pour le lendemain.




Sauf que depuis la fin de soirée, on se prend l’annexe du Typhon qui frappe le voisin vietnamien. Pas de vents violents mais une pluie drue et continue qui a fait déborder la petite rivière. Ce qui n’empêche en rien l’accès aux sites mais qui rend la visite bien moins agréable. Frein/Chagrin rongé/noyé dans les pintes d’Angkordraft et après délibération du Jury, il est décidé de remettre au lendemain toute ambition d’exploration. La lose. En espérant que le climat s’assèche rapidement.



Journée studieuse et appliquée. Après une matinée laissant craindre une redif de la veille. Location pour la journée d’un Tuk Tuk avec chauffeur et départ sur sites. Angkor Vat et Angkor Thom en mode headhunter. Le plus vaste site religieux du monde et la citée fortifiée du XXIIe siècle. Une vaste élégance et des figures de style. Entre dévotion et orgueil. Et même si la préparation avait défloré la surprise, une réelle excitation. The Holy Hour.



Deuxième saison de la série. Un bon soleil pour accompagner les visites du jour. Après une première journée XXL, un enchaînement – non moins intéressant – deux tailles en dessous. Avec dans l’ordre : Preah Khan, Preah Neak Pean, Ta Som, Meban oriental et Pre Rup. Le temps et la jungle donnent quelquefois un rendu inachevé ou bric à brac mais il y a un moment de grâce derrière chaque pilier, à la crête de chaque édifice, à l’intérieur de chaque Temple. Evidemment encore une bonne journée. Sinon, les rues de Siem Reap n’en ont toujours pas fini avec le surplus d’eau.



Troisième jour de la visite angkorienne déclinée sur trois sites. Trois sites qui auront nécessité d’élargir le cercle des recherches, permettant ainsi d’admirer le défilé des paysages et des habitants de la campagne environnante. Franchissement d’une route fortement humide afin d’accéder au Ta Prohm. Des ruines de Temples dévorées par la jungle. D’impressionnantes racines, qui quelquefois permettent à l’édifice de ne pas s’effondrer. Une civilisation face à la puissance de la végétation. Deuxième étape, le Banteay Srei. Un des plus petits mais un des plus fins Temples d’Angkor. Dommage que mon timing ai coincidé avec celui de plusieurs groupes. Un rien frustrant. Troisième et dernière étape au Banteay Samré qui est cette fois également abandonné par les touristes. Un peu d’intimité afin de faire le tri dans ces trois jours d’intenses visites.




Scène III – Battambang
A seulement trois heures de bus, voici déjà la dernière étape cambodgienne. Dimanche après-midi au milieu de toute la ville rassemblée sur les berges de la Stung Sangker. Entre fête foraine et marché à ciel ouvert. Très forte chaleur et musique techno à plein volume. Comme d’habitude, le seul moyen trouvé pour s’extraire du tumulte c’est les Vats … et les bières.



Le lendemain est consacré à la visite de temples situés à une vingtaine de kilomètres. Parcours en moto dop sur des pistes défoncées. Et comme cette journée est placée sous le signe du sport, on s’organise une double grimpette à une centaine de mètres d’altitude. Eprouvant mais utile, car en plus de la beauté des édifices on a une vue magnifique sur les environs. Bien entendu, il n’était pas question de quitter Battambang sans avoir gouté au Bamboo-train. Une palette posée sur rails et propulsée par un moteur de 6CV. Vitesse maximum, 30 km/h mais sensations garanties.

Acte IV – Bangkok
Une journée of. Le créneau 12h-20h utilisé afin de rejoindre la capitale thaïlandaise ça ne laisse effectivement pas beaucoup de place. Embourgeoisement hôtelier et des impressions extrêmement confuses. Une seule chose est certaine, on est trois crans au dessus du niveau cambodgien. Quel est donc le secret de cette réussite ? La version diurne apportera elle quelque éclaircissement ? C’est quoi ce groupe qui joue dans le bar de l’hôtel ?


Après une laborieuse première journée, l’impression est à peine éclaircie. Il faut dire que Siam Square, l’objectif du jour, est une grande partie du Bangkok du XXIe siècle. Une suite d’échoppes fixées autour d’énormes centres commerciaux et zébrées par d’imposantes artères encombrées. De rares îlots traditionnels qui donnent des contrastes intéressants mais de rares îlots traditionnels qui poussent vers une seule et même conclusion : demain, il faudra apporter un peu plus de sérieux à la préparation du plan d’attaque et réduire au minimum l’improvisation. Ainsi ferai-je.


Et bien voilà, ce n’était pas compliqué (ou presque). Avec un maximum d’application et un minimum de chance, la journée a répondu aux attentes de son altesse. Merci au Skytrain et aux bateaux taxis. Petite croisière sur le Chao Phraya et accostage porte 13 pour une visite XXL du Grand Palace. L’attraction majeure de Bangkok en version extended. Un lieu majestueux et impressionnant. Des couleurs , des dorures, un endroit somptueux et élancé. Et pour marquer cette journée victorieuse sur le lose, quoi de mieux que de finir au Victory Monument ? Allez, une Singha pour fêter l’événement !


Dernière journée et un peu la pression. Parce que pour l’instant on est dans la plage minimum syndical. Fin du suspens, cette journée fut laborieuse. La faute peut être à un tempérament inadapté aux tentacules. Et oui, Bangkok n’est pas un village. Après, rien n’est grave, un retour est déjà programmé. On ne peut pas limiter un pays à sa capitale. En attendant, même pauvre, cette journée a éprouvé (par accident) le Thao Maha Brahma puis la St Francis Xavier church et le parc Dusit. Conclusion nocturne au sommet de la Baiyoke Tower. Tout ceci est formidablement frustrant. Premier macdo en acte de rédition, des Singhas pour soutenir le cercueil.

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