lundi 23 juillet 2007

Dark Entries



Mais quelle idée d’organiser des festivals Goths en France, et en plein été en plus. Replié sur le Bataclan, le Dark Omen III est soudainement devenu beaucoup moins bucolique mais beaucoup plus pratique.




Premier constat du vendredi : le désert. La France n’a pas la culture dark anglo saxonne. Ceci n’est pas nouveau mais le prendre d’une manière aussi frontale n’est jamais très agréable. FIXMER/MC CARTHY ouvre mon festival. L’impression reste celle du concert de la Loco. : Douglas se démène mais tout cela sonne incroyablement creux et inutile. Etrange car j’aime beaucoup le premier LP mais définitivement et avec le recul et la comparaison avec le concert de Nitzer Ebb de l’année passée, je pense que ce groupe doit mourir. I AM X ensuite. Seul groupe à avoir un pied dans mes deux mondes et surtout seul groupe capable de drainer une audience pop/rock. Chris Corner est un véritable showman. Quelqu’un capable de porter une formation à bout de bras. Une heure d’un excellent concert avec des titres qui, pratiquement tous, pourraient faire d’excellents singles. Le fait que ce groupe soit si méconnu est une anomalie qui doit cesser au plus vite. Fin de la première soirée avec LA légende EBM des 80’s : FRONT 242. Clairement, je n’attendais rien de ce concert, d’ailleurs qui peut encore attendre quelque chose d’un concert de F242 ? Comme beaucoup, ils se sont rendu compte que la toujours aussi faible assistance attendait les vieilleries. Les nostalgiques de ce mémorable concert de la Cigale de 1989 auront donc apprécié les U-men et autre Funkhadafi. Globalement satisfaisant et suffisant pour partir sur une bonne note et avoir envie de revenir le lendemain.
Samedi. Très mauvaise gestion des entrées/sorties. Phénomène récurrent et connu ou comment concilier socialisation houblonnée et envie de (re ?)découvrir des groupes. Bref, j’ai pas vu un concert entier avant NEW MODEL ARMY. Un petit regret quand même au vue de la fin du set des très lookés SCARLET’S REMAINS. Voir NMA en 2007, c’est un peu comme croiser une ex copine. Il y a toujours un brin de nostalgie, mais la copine a grossi, écoute Nostalgie et a choisi un mec insupportable. Quelle tristesse tout de même de voir ce groupe au son de basse si identifiable noyé sous un déluge de guitares d’une erreur de casting. Quelle tristesse de voir ce qu’est devenu ce choc de la première écoute de « No rest ». Un amour comme il n’en arrive que 3 ou 4 dans une vie. CLAN OF XYMOX clôture le samedi et écourte son set qui passe de 21 à 13 titres. Je ne sais pas si c’est la menthol offerte ou les chansons de Ronnie mais j’ai besoin de m’assoir. La vieillesse sans doute un peu aussi.
Dimanche. Mauvaise surprise, l’annulation de 2 groupes a avancé les horaires de passages. C’est par les 10 dernières minutes de DIVE que la journée commence. Ce type est fou ou génial ou les deux à la fois. Minimaliste, stromboscopique et hallucinée le prestation de Dirk Evens ne laissera jamais personne indifférent. Puis vint LE CONCERT. J’étais tellement persuadé que rien ni personne n’allait être au niveau d’I AM X que j’en avais oublié ces mexicains barrés de RABIA SORDA. Side project d’HOCICO, RABIA SORDA est le premier groupe qui me laisse à penser que la batterie a un avenir dans l’electro. Une prestation qui lorgne sur les meilleurs moments live de NINE INCH NAILS ou FRONT LINE ASSEMBLY. Un groupe qui occupe l’espace d’une scène comme on part au combat. Un groupe capable de remettre en cause tous les méfaits de la mondialisation et surtout un groupe qui a placé la barre trés haut pour les suivants/survivants. Evidemment une barre trop haute pour AND ONE et son electro pop mignonne à cravate mais également pour PROJECT PITCHFORK. Le vieux boxeur allemand a pris un bon uppercut par le challenger mexicain, plus jeune, plus frais, plus tonique. VIVA MEXICO, VIVA RABIA SORDA !
Epilogue : Nuit au Klub pour la soirée de clôture puis after à la maison encore plus tard. J’ai des voisins vraiment, vraiment, vraiment tolérants.

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