Vendredi 11 Mai 2007
On ne peut plus compter sur la rigueur germanique pour faire arriver les avions à l’heure. C’est décevant. Je prends le Long Island Rail Road au lieu du métro et je chope une amende. Ca commence bien.
Samedi 12 Mai 2007
Hasard de localisation et théorie de la proximité je commence par Lower Manhattan : Wall street, Ground Zero puis la traversée du Brooklyn Bridge. J’ai déjà un marathon dans les mollets quand j’entame une croisière pour un aller retour vers Staten Island. Jolies vues sur Manhattan et la statue de la liberté puis retour en métro pour voir Times Square de nuit.
Dimanche 13 Mai 2007
Mon coloc serbe m’a demandé s’il n’y avait pas trop d’émeutes en France en ce moment suite aux élections présidentielles. Sarko est donc bel et bien une star mondiale. Direction Canal Street en plein dans Chinatown. Day of the Lord oblige, je commence la visite du Mahayama Buddhist Temple et j'assiste à la fin des prières ou de l’équivalent de la maison. Changement de quartier pour visiter la gothique Grace Church et l’orthodoxe St Mark in the Bowery. Déambulant un peu au hasard j’atterris sur Union Square où se déroule une fête organisée par la communauté asiatique. Danses, discours et avalanche de couleurs. Couleurs toujours en fin de soirée avec un coucher de soleil depuis le 86e étage de l’Empire State Building. Nice view.
Lundi 14 Mai 2007
Crochet matinal ou presque par Irving Plaza afin d’acheter mon billet pour Electrelane. Puis direction le Zoo du Bronx. Je précise qu’il ne s’agit pas d’une image mais d’un vrai zoo avec de vrai animaux. Malgré une surlecture attentive de l’itinéraire, après 4 ou 5 blocs, je me rend compte que je suis parti dans la direction opposée. L’endroit à un attrait touristique limité et une réputation à améliorer. Le Bronx Zoo, c’est comme tous les zoos un endroit avec des animaux plus ou moins à l’aise. Je ne suis toujours pas un grand fan même si j’ai apprécié les ours, les reptiles et les chauves souris du world of darkness.
Mardi 15 Mai 2007
Grosse glandouille dans Central Park. J’ai acheté l’Equipe attiré par les malheurs de l’OM. J’ai découvert une nouvelle race de Joggers (les coureurs à poussette) et assisté à une opération de flics en civil en sortant du parc. J’ai vu ni Brisco ni stabler, dommage. Retour à Union Square avant le Fillmore et mon premier concert de la semaine. Comme d’habitude Electrelane a assuré. Montagnes russes soniques appréciées par l’équivalent d’une cigale. GPS en berne, j’ai mis 01h30 pour rentrer avec un nouveau passage Bronxien en dessert.
Mercredi 16 Mai 2007
J’ai deux nouvelles colocs. J’ignorais être en zone mixte, j’en prend bonne note. J’avale la ligne 2 jusqu’au terminus pour embarquer sur les ferry qui vont sur Liberty Statue Island et Elis Island. La fameuse statue franco-américaine, de loin, fait limite rigoler. De prés, c’est quand même autre chose, limite Lord of the rings. Deuxième étape, Elis Island, la zone de transit des candidats à l’entrée aux USA entre 1892 et 1954. Entrée dans le musée composé essentiellement de photos noir et blanc et de documents d’époque. Ils ont vraiment réussi à retranscrire l’émotion et l’ambiance. Une belle réussite et le meilleur moyen de comprendre ce que sont (étaient ?) les Etats Unis. Fin de soirée humide (aucun rapport avec mes nouvelles colocs) car il pleut, il pleut, il pleut sa race.Je vais sans doute profiter de ma dernière soirée off pour dîner dans un vrai restaurant et/ou monter une opération carte postale.
Jeudi 17 Mai 2007
Trop de trainage ce matin donc le MET sera pour demain. Jeudi shopping. Passage chez Dave’s le temple du Levi’s à bas prix puis dans 2 ou 3 autres endroits histoire d’habiller les loupiots. Mission parfaitement accomplie avec du bleu et rose made in NYC. Première soirée à la Bowery Ballroom et son curieux principe de concerts interdits aux moins de 18 ans. Etrange de devoir montrer son passeport afin d’accéder à un concert. Conséquence ou pas, c’est devant un public hyper respectueux que Mono conclu la soirée. Set rallongé et porté à 85 minutes. Tant mieux car avec l’heure réglementaire des concerts parisiens, on restait souvent sur sa faim.
Vendredi 18 Mai 2007
Journée entièrement consacrée au MET ou Metropolitan museum of art. Disons le clairement ce musée est trop grand et il est impossible de tout voir en une seule journée. Aux vues du plan mon champ d’action se situera essentiellement au premier étage. Egypte, art médiéval, Rome et Grèce antique sont les trois parties indispensables. Légère déception sur la partie Amériques du sud et centrale, peu fournie. La thématique Venise et le monde arabe est copieuse et instructive et la partie peintres européens et ses 22 salles ont eu raison du peu d’énergie encore disponible. Surtout que le soir c’est retour à la bowery ballroom.
Des 3 concerts NYC, c’était l’affiche qui m’attirait le moins. Quelle erreur. Je passe sous silence le sous Evanescence de Theo & the skycrapers pour entrer dans le vif du sujet avec His name is alive. J’ignore si tous leurs concerts sont aussi RockNRoll mais le déroulement fut comment dire … chaotique. Au bout de 10 minutes, un individu apparaît sur scène coiffé d’une cagoule représentant une tète de loup plus ou moins primaire. Il remplace la chanteuse pendant un petit quart d’heure, gesticulant, beuglant et se roulant sur le sol de la fosse avant de disparaître en titubant et bousculant le public se trouvant sur son passage. Ce qui n’aurait pu être qu’un happening calculé tourne au vinaigre quand quelques temps plus tard il revient sur scène pour un deuxième passage. Le problème est qu’il commence à tripoter la chanteuse et que cela plaît moyen au grateux qui lui chuchote à l’oreille qu’il ferait bien de se calmer. Message reçu car notre loup se met en retrait mais jamais avare en catastrophes il manque de s’affaler sur le matos de Psychic TV bâché et placé derrière le groupe. C’en est fini pour notre pauvre loup, expulsé sans tendresse par la sécu de la salle. His name is aline enchaîne un morceau et quitte la scène après 35 minutes. Un pur moment de RNR ! RNR toujours avec Psychic TV. Sept personnes sur scènes, le cauchemard de l’Amérique puritaine, le catalogue quasi exhaustif en matière de sexe. A commencer par son leader Genesis P.Orridge (ex ?) monsieur au jolie 95C. Projections à thèmes provocateurs, nazisme, chirurgie nip & tuck et vidéos amateurs du groupe toujours à la limite du bon goût. Des morceaux souvent hypnotiques pouvant parfois atteindre les 20 minutes, près de 02h30 de concert. Une vraie bonne surprise.
